En Belgique sans intervention humaine, 85% de notre territoire serait recouvert par la forêt dominée par le hêtre. Cette forêt se met en place progressivement en passant par différents stades caractérisés par la dominance de certaines ligneux. Le premier stade se caractérise par la dominance du bouleau verruqueux (Betula pendula), dont la durée de vie est d’environ 50 ans. Ces forêts de premier stade sont appelées boulaies. Progressivement, le bouleau laisse place aux chênes sessiles (Quercus petraea) et pédonculés (Quercus robur). La boulaie évolue ainsi progressivement vers la chênaie. A terme, le hêtre (Fagus sylvatica), espèce poussant à l’ombre des autres arbres, s’introduit dans la chênaie. Le hêtre développe un houppier (branches au sommet de l’arbre) très étalé qui finit par étouffer les chênes. La hêtraie se met en place et constitue le stade final de la forêt. Cette hêtraie est dite « climacique », car c’est la forêt naturelle qui correspond principalement aux conditions climatiques de notre territoire si les activités humaines étaient nulles.
La forêt wallonne couvre approximativement 554 000 ha , ce qui couvre environ 33 % de son territoire. Sa superficie a continuellement augmenté depuis la fin du XIX e siècle. En Belgique, la gestion des forêts est une compétence régionale.
Il n'y a pas de politique forestière belge nationale.